Un allumeur mécanique comporte un système de masselote et ressorts qui fait varier l'avance en fonction du régime moteur, cela indépendamment de la charge. En parallèle vient se greffer l'action de la capsule a dépression qui elle fait entrer la charge du moteur dans la variation de l'avance.
L'avance proportionnelle au régime
Plus le moteur est à un régime élevé, et plus on a besoin d'avance. En effet, c'est purement mécanique : à 6000 tr/mn le temps que met le piston pour parcourir 10° d'angle vilebrequin n'est plus le meme qu'à 2000 tr/mn. Il met 3 fois moins de temps.
Un moteur pour développer le plus de couple possible, doit développer une pression maximum dans le cylindre quelques degrés aprés le PMH (les valeurs oscillent de 10° à 20° et dépendent des moteurs).
En quelque sorte cette pression maximum, on peut l'atteindre en calant l'avance pour chaque régime moteur, juste avant le point d'auto détonation. Pour plus de sécurité, on retarde de 4 à 5° sur les véhicules de course et encore plus sur les voitures destinées à la route.
Le rôle de la capsule à dépression
En charge partielle, la quantité de mélange admise est bien moindre, la densité du mélange comprimé est bien moindre aussi. la combustion prend plus de temps. Pour obtenir une combustion compléte, il faut donc mettre plus d'avance. Pas pour trouver du couple, ce n'est pas le but recherché ici, mais pour faire des économies et moins polluer. C'est le rôle de la capsule à dépression dont le fonctionnement va introduire entre 0 et 10° d'avance en fonction de la charge moteur.
L'avance à dépression est à éviter sur un véhicule compétition. Il serait catastrophique de se retrouver avec 10° d'avance supplémentaire si le mécanisme se bloquait. On peut prendre le cas de la Mini Cooper S, dont l'allumeur ne présentait plus de capsule à dépression.
Par contre sur un véhicule de tous les jours, avec l'avance à dépression, on peut consommer moins d'essence pour conserver la meme vitesse. On observe des gains de l'ordre de 10 à 15%
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